04 Déc Quelle race d’abeilles élever ?
Voilà la ruche est installée, nous avons tout le matériel nécessaire maintenant il nous manque le principal, les abeilles ! Mais quelles abeilles et ou les trouver ? Il existe plusieurs races d’abeilles mais le plus simple est rester dans les espèces locales, les abeilles du pays. Abeille noire, italienne, Buckfast… De nombreuses souches d’abeilles peuplent les ruches en France. Parmi elles, on retrouve la race Buckfast, la Lingustica, la Carnica, la Cecropia, la Cypria, la Anatolica, la Caucasica, la Mellifera (abeille noire), la Intermissa, la Lamarckii, la Sahariensis, la Adansonii, la Syriava ou encore la Meda.
Comment les reconnaitre ? Et surtout, comment les choisir ? Car l’apiculteur est toujours à la recherche de l’abeille parfaite. On espère tous trouver l’abeille parfaite. Celle qui serait facile à élever, généreuse productrice de miel et résistante aux maladies. Mais en vérité, cette abeille-ci n’existe pas. En revanche, faire un son choix de race d’abeille, c’est un peu jouer à tu préfères version abeille !
Tu préfères une race féconde ou une race résistante aux maladies ?
Tu préfères une race peu agressive ou une race qui essaime peu ?
Quand et comment avoir des abeilles ?
La période idéale pour peupler une colonie se situe au printemps. À cette période les jeunes colonies bénéficient ainsi de temps pour se développer avant l’hiver.
Plusieurs moyens d’acquérir des abeilles sont possibles.
Le plus courant est la récolte des essaims. Egalement, certains éleveurs mettent en vente en mai ou juin des abeilles sur 4 ou 5 cadres avec une jeune reine sélectionnée. C’est la solution la plus facile pour peupler de nouvelles ruches. Il suffit de placer ces cadres au milieu des cadres neufs et, au fil des mois, les abeilles occuperont progressivement l’ensemble de la ruche. La colonie sera alors
à même de produire du miel dès l’année suivante.
En apiculture, on constate rapidement que la reine a une importance primordiale car elle va déterminer tous les caractères de la colonie (douceur, prolificité, productivité, tenue du cadre). C’est de loin, la dépense la plus justifiée dans la constitution d’un rucher.
Les différentes races
Bien vite, lorsqu’on se lance en apiculture, on est vite confronté au choix de la race d’abeilles à élever. On parle de race d’abeilles ou plutôt de sous-espèce car toutes ces races d’abeilles sont interfécondes.
Quelle race choisir ?
Il est également vivement recommandé de travailler avec des abeilles locales et cela quelle que soit leur race. Hormis si l’on recherche des caractéristiques spécifiques.
Il faut généralement deux générations de reines avant que des abeilles soient vraiment acclimatées à leur nouvel environnement. Dans les publications scientifiques, on conseille de sélectionner la résistance à varroa avec des abeilles provenant de la même région afin de prendre en compte l’adaptation locale des abeilles à leur environnement spécifique.
Importer des reines provenant de loin est déconseillé vu leur manque d’adaptation et les risques d’apport de nouveaux agents pathogènes.
En France parmi les races les plus fréquentes utilisées par les apiculteurs il y a la Buckfast, et l’abeille noire :
On peut voir que par rapport à l’abeille Buckfast, l’abeille noire :
- a un meilleur sens de l’orientation ;
- construit des rayons plus irréguliers ;
- a une puissance de vol plus importante ;
- utilise plus de propolis ;
- résiste un peu mieux aux intempéries ;
- a un odorat légèrement plus développé ;
- a une longévité plus élevée.
L’abeille Buckfast par rapport à l’abeille noire :
- a une meilleure résistance aux maladies ;
- emmagasine le miel loin du couvain ce qui ne bloque pas la ponte ;
- a une tendance plus importante à essaimer ;
- a une fécondité plus élevée ;
- est plus douce ;
- a une tenue au cadre plus élevée.
Les ressources mellifères
La première étape avant d’implanter des ruches ou d’augmenter son cheptel est de savoir dans quelle mesure son environnement floral peut supporter l’arrivée de nouveaux pollinisateurs et si l’arrivée de nouveaux pollinisateurs ne va pas nuire aux pollinisateurs déjà présents. Nous savons qu’en fonction de la saison, le rayon d’action exploité par les abeilles va varier d’un cercle de 600 m de rayon au début du printemps jusqu’à 6 km lors de belles journées d’été.
L’idéal serait de pouvoir évaluer la surface de toutes les parcelles dans ce rayon en leur affectant un potentiel mellifère en fonction de l’espèce présente et de sa représentation mais ce travail est très fastidieux et doit être renouvelé pour les cultures chaque année. Un tel inventaire peut prendre beaucoup de temps, surtout qu’il faut le réaliser à plusieurs reprises durant la saison pour suivre les différentes floraisons.
Une première approche permet de se faire une idée grossière de la zone dans laquelle il est prévu d’implanter le rucher.
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