aethina-tumida-le-petit-coleoptere-de-la-ruche

Aethina tumida – petit coléoptère de la ruche

Parmi les nombreuses menaces qui pèsent sur les colonies d’abeilles, le petit coléoptère de la ruche, connu sous le nom scientifique Aethina tumida, est une préoccupation majeure. Cette petite créature, dont l’apparence anodine contraste avec les ravages qu’elle peut causer, est devenue un sujet de préoccupation essentiel pour les apiculteurs et les autorités chargées de la santé des abeilles en Europe. L’impact potentiel d’Aethina tumida sur les colonies d’abeilles est considérable, et sa capacité à se propager rapidement en fait une menace sérieuse pour les écosystèmes apicoles. Dans cet article, nous explorerons en détail le cycle de vie de ce coléoptère, les signes d’infestation, les modes de prévention, et les mesures prises afin de contrôler sa dissémination. Il est essentiel de comprendre les risques associés à Aethina tumida et de mettre en place des mesures proactives afin de protéger nos précieuses abeilles et l’apiculture en Europe.

Aethina tumida – Le Petit Coléoptère de la Ruche

Cycle de vie d’Aethina tumida

Aethina tumida est un parasite redoutable pour les colonies d’abeilles. Comprendre son cycle de vie est essentiel pour l’apiculture.

Ponte et larves

Les femelles d’Aethina tumida pondent des œufs de petite taille (environ 1,5 x 0,25 mm) en grappes, par exemple dans les fissures du bois des ruches ou directement dans les cellules du couvain. Une femelle peut pondre de mille à deux mille œufs tout au long de sa vie. Les œufs éclosent en larves en quelques jours. C’est au stade larvaire que le coléoptère cause le plus de dégâts, se nourrissant du couvain, du pain d’abeille et du miel. Ce stade dure généralement de 10 à 16 jours.

Métamorphose et adultes

Après cette phase larvaire destructrice, les larves matures passent par une métamorphose afin de devenir des nymphes. Les coléoptères adultes émergent après 3 à 4 semaines, bien que la durée puisse varier considérablement en fonction de la température, allant de 8 à 84 jours. Les adultes d’Aethina tumida ont la capacité de voler sur de longues distances, jusqu’à 10 km, facilitant ainsi leur dissémination.

Modes de propagation

La dissémination du Petit Coléoptère de la Ruche se produit naturellement, car les adultes sont capables de voler sur de longues distances. Cependant, cette dissémination est également favorisée par les mouvements des abeilles, des colonies, des essaims, de la cire ou du matériel apicole. De plus, les mouvements de sol, de fruits ou d’hôtes occasionnels tels que les bourdons peuvent également servir de vecteurs pour l’introduction du coléoptère en France et dans d’autres régions d’Europe.

Critères de suspicion et conséquences d’une infestation

Il est essentiel de connaître les signes cliniques d’une infestation par le petit coléoptère de la ruche afin de pouvoir les détecter de façon précoce.

Signes cliniques

Pour reconnaître ce coléoptère, il est essentiel de connaître ses caractéristiques distinctives. Les adultes mesurent de 5 à 7 mm, de couleur claire après l’émergence de la pupe, devenant bruns à noirs. Les élytres sont plus petits que l’abdomen, et les antennes ont une forme typique. Les larves, mesurant environ 1 cm. Elles sont sont de couleur blanc-crème et présentent des caractéristiques spécifiques, telles que des épines dorsales sur chaque segment.

Surveillance et détection précoce

La détection précoce du petit coléoptère de la ruche est essentielle pour prévenir sa propagation. Il est difficile de repérer un faible nombre de coléoptères, de larves ou d’œufs, mais une inspection régulière des colonies dans les ruchers est primordiale.

Vous pouvez placer des pièges de plastique ondulé au fond de la ruche pour capturer les coléoptères adultes.
De plus, observez attentivement la ruche pour détecter des signes tels que :

  • des coléoptères adultes au fond de la ruche,
  • du miel malodorant et fermenté,
  • des larves rampantes,
  • ou des traces sombres à l’extérieur de la ruche.

Mesures à prendre en cas de suspicion

Si vous suspectez la présence du Petit Coléoptère de la Ruche, il est impératif d’alerter les autorités compétentes, telles que les Directions Départementales de la Protection des Populations (DDPP). Tout échantillon suspect d’Aethina tumida (adultes, larves et œufs) doit être immédiatement envoyé au laboratoire national de référence ou aux autorités compétentes pour identification. Veillez à fournir autant d’indications que possible pour faciliter l’identification.

Il est essentiel de les détecter le plus tôt possible afin de prendre des mesures appropriées pour empêcher leur propagation.

Prévention et législation

Importation d’essaims et de colonies

La législation européenne interdit l’importation d’essaims d’abeilles ou de colonies provenant de pays tiers, à l’exception de la Nouvelle-Zélande. L’importation de reines d’abeilles est autorisée, mais uniquement en provenance de certains pays hors de l’Union Européenne.

Respect de la législation

Le respect de ces réglementations est crucial pour prévenir l’introduction du Petit Coléoptère de la Ruche en Europe. Chaque apiculteur doit se conformer à ces lois pour éviter les risques potentiels.

Risques pour les colonies d’abeilles

Les conséquences d’une infestation par Aethina tumida sont graves. Le coléoptère se nourrit du couvain, du miel et du pain d’abeille, causant des dommages importants. Les taux d’infestation élevés peuvent détruire complètement les colonies ou les pousser à l’abandon.

Conclusion

La compréhension approfondie du cycle de vie, des modes de propagation, des critères de suspicion, des conséquences d’une infestation et des mesures de prévention d’Aethina tumida est cruciale pour la protection des abeilles et de l’apiculture en Europe. La coopération entre les apiculteurs, les autorités compétentes et les laboratoires de référence est essentielle pour prévenir et contrôler cette menace potentielle pour nos précieuses colonies d’abeilles. La vigilance et le respect de la législation sont des éléments clés pour maintenir la santé des abeilles en Europe.

Pas encore de commentaire

Ajouter un commentaire