11 Déc Les plantes carnivores pour lutter contre le frelon asiatique
Depuis sa découverte en France en 2005, le Frelon à pattes jaunes Vespa velutina, s’est largement répandu dans notre pays. Le Frelon asiatique est toujours en expansion en France.Aucune méthode efficace, à la fois attractive et sélective, n’a encore été trouvée. Ainsi malgré les dégâts qu’il occasionne le piégeage continue d’être préconisé par une majorité d’apiculteurs. Au jardin botanique et au Muséum de Nantes, des observations ont été réalisées sur les sarracénies. des plantes carnivores dont les feuilles modifiées en forme d’urnes constituent des pièges redoutables pour cet insecte.
Le piégeage intensif des femelles fondatrices à la fin de l’hiver, à l’aide de pièges appâtés à la bière sucrée, est la méthode la plus fréquemment utilisée. De nombreux autres pièges, appâtés avec différents mélanges souvent farfelus, sont venus s’ajouter à l’arsenal des communes, des apiculteurs et des particuliers qui, motivés par cette « menace », tentent d’en venir à bout. Il convient de rappeler que le piégeage préconisé au printemps contre les reines fondatrices est inefficace. Il favorise la survie des reines en les privant de batailler contre leurs congénères.
Les Sarracenias : des plantes carnivores tueuses des frelons asiatiques
On doit à Christian Besson, le jardinier botaniste en charge de la tourbière au jardin des plantes de Nantes, les premières observations : de nombreux Frelons à pattes jaunes se trouvent piégés dans le suc digestif contenu dans les urnes de cette plante carnivore. Attiré par le nectar et les phéromones de la Sarracenia, les frelons se retrouvent piégés au fond du long tube de la feuille, où ils sont alors digérés par les sucs digestifs de la plante. Les Sarracenia sont installées depuis 2010 dans une tourbière d’environ 30 m² du Jardin des plantes, mais ce n’est qu’en 2015 dernier qu’un jardinier botaniste, Christian Besson, s’est rendu compte qu’elles attiraient les frelons asiatiques.
Quel est impact de Sarracenia sur le frelon asiatique ?
Les Sarracenia capturent beaucoup de diptères, d’hyménoptères, mais ce n’est pas une plante sélective. Selon le Musée d’Histoire naturelle, chacune contenait en moyenne trois frelons asiatiques et trois mouches, mais aucune guêpe, aucune abeille, aucun frelon européen. Même avec une petite tourbière, on est loin d’éradiquer les frelons asiatiques. En effet, chaque Sarracenia contenant dix à quinze urnes, Doncchaque Sarracenia peut attirer et piéger jusqu’à 50 insectes. Or, un nid de frelons asiatiques compte quelque « 4.000 individus ».
Une réponse au problème critiquable
Il semble cependant dangereux d’introduire massivement des plantes carnivores exotiques pour réguler la population des frelons asiatiques. Elles risqueraient, elles aussi, de perturber l’écosystème en faisant concurrence à d’autres espèces.
Ces carnivores sont des plantes de tourbière. Elles se cultivent en terre très acide. Leur culture est donc exigeante. Il faut une exposition en plein soleil, de la tourbe et de l’eau déminéralisée. Dans la nature, les sarracénies, comme la grande majorité des plantes carnivores, vivent dans des lieux ensoleillés. Ils vivent dans des tourbières, c’est-à-dire dans des lieux, détrempés et acides .
Les plantes carnivores, constituent-elles une potentielle solution contre l’invasion du frelon asiatique?
Que se passerait-il si on utilisait une autre sorte de sarracénie, la Nepenthes ? Il s’agit d’une plante que l’on trouve en Asie. Peut-être que certaines espèces de plantes carnivores pourraient être mieux adaptées pour lutter contre les frelons asiatique.
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