le-faux-miel-envahit-les-rayons-des-supermarches

Le faux miel envahit les supermarchés

Les Français consomment chaque année 40 000 tonnes de miel. Mais les apiculteurs, frappés par la mortalité massive des abeilles, peinent à en produire 15 000 tonnes. Ainsi, les Français consomment quatre fois plus de miel que n’en produit le pays.  De cette façon, la France est en situation de dépendance à l’égard des pays exportateurs et notamment de la Chine, premier producteur mondial. Ainsi, cet aliment est souvent l’objet de fraudes qui le dénaturent, notamment par ajout de sucre. Les miels importés d’Asie sont le plus souvent en cause. Saviez-vous qu’il y a du vrai miel et du faux miel ?

Qu’est-ce qu’un faux miel ?

Également appelé miel impur, artificiel ou falsifié, le faux miel est du « miel  » auquel on a ajouté du glucose, du dextrose, de la mélasse, du sirop de sucre, du sucre inverti, de la farine, du sirop de maïs, de l’amidon ou tout autre produit semblable, autre que du nectar floral.

Le faux miel, dont l’origine géographique ou botanique porte un label inapproprié.

Sucré et subtilement parfumé, nourrissant et antiseptique, il fait figure d’aliment miracle. Quoi de plus beau et bon que le miel, franchement ? Pourtant, il arrive qu’il ne soit pas si immaculé qu’il y paraît. D’après une série de tests menés par l’Union européenne, 32 % des miels analysés présentaient une non-conformité soupçonnée ou avérée. En particulier, 6 % des miels avaient été dilués avec du sirop de sucre. 

Le marché est donc constitué aujourd’hui aux deux tiers d’importations de Chine, des pays de l’Est ou d’amérique latine (où prospèrent les cultures OGM). ces diverses origines se retrouvent bien souvent dans le même pot, sous l’appellation « mélange de miels originaires et non originaires de l’ue ».

Résultat : le miel vendu comme tel n’a ni les saveurs ni les propriétés nutritives du vrai miel.

Le miel est un produit facilement falsifiable, et les fraudes sont nombreuses

Il est facile et bon marché de le couper avec du sucre. Aujourd’hui certains optent pour des sirops industriels provenant d’amidon hydrolysé, qui échappe toujours à la réglementation.

Les conditionneurs de miel peuvent également mélanger des miels qui ne sont pas

de l’année. Or, contrairement aux vins, les miels ne se bonifient pas avec l’âge… Pour deux miels de même nature, le meilleur sera le plus fraîchement récolté.

Reste que dans un certain nombre de cas, le consommateur est biaisé.

Pour un étiquetage plus précis de l’origine du miel. 

C’est d’ailleurs ce que demandent les représentants des apiculteurs : une traçabilité totale de l’origine des miels mélangés dans notre pot, avec une indication sur l’étiquette.  

Aujourd’hui, même quand on achète du miel en Ukraine ou en Espagne, on ne peut pas savoir s’il a d’abord été importé de Chine », précise Étienne Bruneau. La proposition a été faite à la Commission européenne, « mais le sujet a été reporté. La Commission est en général opposée à toute démarche administrative supplémentaire », regrette le spécialiste. Pour les gourmands, la seule solution reste donc pour l’instant de se méfier des miels aux étiquettes imprécises.

Trouver un vrai miel 

Si vous achetez en magasin, privilégiez les miels ayant une origine florale et géographique précise. Les fraudes ne sont pas absentes de ce type de miels, mais bien plus difficiles à camoufler. 

Évitez les miels portant la mention « mélange de miels originaires de l’UE et hors UE ».

Achetez en direct auprès des apiculteurs. Cela réduit les risques et les intermédiaires. Mais attention tout de même : un vendeur qui vous propose trop de miels est louche ! Faire cinq miels différents représente déjà un gros travail pour un apiculteur…

hapiculture-le-faux-miel-envahit-les-rayons-des-supermarches
Pas encore de commentaire

Ajouter un commentaire