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Frelon asiatique, une menace ?

Mondialisation oblige, les introductions d’insectes dans des pays où ils sont normalement absents sont désormais fréquentes. C’est ainsi, un frelon originaire d’Asie – au nom latin de Vespa velutina – est arrivé dans nos contrées. À la base originaire du Yunnan en Chine, le frelonasiatique a été vraisemblablement introduit involontairement en France en 2004 avec du fret maritime. Il montre depuis une expansion très rapide.

Très rapidement lefrelon originaire a colonisé presque les trois quarts de la France et quelques départements d’Espagne et du Portugal.

Le problème est que cet insecte est un grand prédateur d’abeilles et de nombreux autres insectes. Depuis, on remarque beaucoup de témoignages d’apiculteurs qui retrouve leurs ruches dévastées par les attaques du frelon asiatique. Cet envahisseur créé un désarroi dans le milieu apicole. À tel point que beaucoup d’entre eux cessent, à contre coeur leur activité. Il faut aussi souligner que le frelon asiatique est apparu dans un contexte apicole déjà fortement touché par l’affaiblissement des colonies.

Quels risques pour les abeilles ?

Le frelon géant asiatique est le plus dangereux de ces prédateurs pour l’abeille domestique. Il s’introduit dans les colonies, puis décapite les ouvrières. Ensuite il récolte du couvain pour nourrir sa propre progéniture. Pour l’apiculture c’est une menace sérieuse. Il a aussi pour habitude d’inclure des abeilles à miel à son régime alimentaire.

Nos abeilles (Apis mellifera) sauront-elles comme leurs cousines asiatiques (Apis cerana) se défendre contre Vespa Velutina ?

Certains ont observé des abeilles formant une petite boule sur un frelon asiatique attaquant une ruche. Cette défense rappelle le mécanisme développé par Apis cerana (l’abeille asiatique). Les ouvrières Apis cerana se massent à plusieurs dizaines d’individus autour d’un frelon, elles battent des ailes, ce qui fait monter la température à 47 °C au sein de la masse où se trouve l’agresseur. Ce dernier meurt par hyperthermie. Néanmoins, comme il y a beaucoup moins d’abeilles Apis mellifera qui participent à la formation de cette « boule », elle ne semble pas efficace. De plus, Apis mellifera cherche probablement à piquer l’agresseur, plutôt qu’à tenter de le tuer par hyperthermie. Des colonies d’abeilles Apis mellifera ont été introduites en Asie depuis une cinquantaine d’années ; à ce jour, les colonies de mellifera ne semblent toujours pas capables de se défendre efficacement contre Vespa velutina.

Le piégeage est donc actuellement la principale méthode de lutte contre Vespa velutina employée par les apiculteurs.

Deux méthodes sont mises en avant :

LE PIÉGEAGE DE PRINTEMPS :

Objectif : limiter le nombre de fondatrices, et donc le nombre de futurs nids, afin de diminuer la pression des attaques d’automne. Le piégeage de printemps, bien que fortement pratiqué par les apiculteurs, est très discuté entre les différentes organisations concernées par Vespa velutina, qui ne sont pas toujours d’accord sur l’utilité et l’impact de cette pratique. En effet, certaines études attestent l’existence d’une compétition entre fondatrices des espèces Vespa concernant les lieux de bâtissage des nids, ce qui pourrait avoir un impact sur la régulation de la population.

Néanmoins, le manque de données sur ce sujet en France concernant Vespa velutina, ainsi que des observations sur le terrain mettant en avant la découverte de deux nids placés à une très courte distance l’un de l’autre, apportent le doute sur l’existence ou sur le réel effet régulateur de cette compétition. En l’absence d’une réponse ferme, la pratique du piégeage de printemps doit être raisonnée et doit se faire de manière ciblée, pour diminuer le risque de piégeage d’autres espèces ; ceci d’autant plus qu’il n’existe pas encore sur le marché de piège sélectif. (qui piège exclusivement les frelons asiatiques).

LE PIÉGEAGE D’ÉTÉ ET D’AUTOMNE :

Objectif : Diminution de la prédation au rucher. La pression sur les ruchers est grande à cette période car la population de frelons augmente. Ce piégeage peut être mis en place dans rucher soumis à prédation par le frelon asiatique dans le but de protéger les abeilles vis-à-vis du prédateur.

Des insectes dangereux pour l’homme ?

La piqûre du frelon fait très mal. Elle peut être dangereuse pour l’homme si celui-ci est allergique. Ou alors s’il se fait piquer par plusieurs frelons en même temps. Mais en général, les frelons géants asiatiques ne s’intéressent pas aux humains, aux animaux de compagnie et aux grands animaux. Ils chassent les insectes pour se nourrir. Les frelons n’attaquent donc les humains que lorsqu’ils se sentent agressés.

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