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Attention au miel importé !

En France, on consomme environ 40 000 tonnes de miel par an, pourtant on en produit que 16 000 tonnes. Pas besoin d’être un.e génie pour comprendre que la grande majorité du miel consommé est importé. Mais cet aliment est souvent l’objet de fraudes qui le dénaturent, notamment par ajout de sucre. Les miels importés de Chine sont le plus souvent en cause. La problématique est souvent la suivante : le miel est dilué avec du sirop de sucre. Ainsi cela permet d’en vendre plus, et moins cher.

Les producteurs dénoncent les faibles coûts et les suspicions d’adultération de la production en provenance de Chine.

La situation de l’abeille est en train de changer partout dans le monde. La production de miel a considérablement diminué ces dernières années. Cela est du au changement climatique. Ainsi qu’à d’autres facteurs comme le varroa (un acarien qui s’accroche aux abeilles et qui les affaiblit au point de tuer des colonies entières). Ou encore suite à l’effet néfaste des herbicides et pesticides et, dernièrement, le frelon asiatique.

Ce qui préoccupe la filière c’est que ces problèmes n’ont pas freiné le développement de la production chinoise.

Le faible coût du miel chinois amène la filière à être suspicieuse. Les producteurs considèrent que, même en tenant compte des salaires inférieurs, il est impossible pour les Chinois de vendre un miel pur d’abeille – et encore moins un miel qui conviendrait aux standards – à ce prix. Ils accusent le miel chinois de ne pas remplir les critères de qualité et de sécurité alimentaire. Ils pointent notamment du doigt l’usage d’antibiotiques et d’insecticides interdits en UE. Ce qui suppose ainsi une concurrence déloyale.

De plus, ils dénoncent également qu’une partie de ce qui est importé comme du miel est en réalité du sirop de riz.

Même la Commission Européenne – qui a interdit les importations entre 2002 et 2004 – sous la pression des producteurs, a ouverte une enquête qui, après une étude préliminaire de plus 2 200 échantillons dans 30 pays (les 28 auxquels s’ajoutent la Suisse et la Norvège), a découvert que 6 % du miel qui était vendu était adultéré par du sucre.

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