18 Déc Fleurissement Raisonné pour les Pollinisateurs

En ville et dans les espaces urbanisés, le fleurissement peut constituer une source non négligeable de nourriture pour les pollinisateurs. Pour cela, il est important de choisir des plantes mellifères, c’est-à-dire qui produisent du nectar et du pollen.

Types de plantes mellifères

Les plantes mellifères sont diverses et comprennent des fleurs sauvages, des plantes annuelles, des herbes aromatiques, des arbres fruitiers, des plantes vivaces, des fruits à baies, et même certains légumes à fleurs. Les plantes mellifères peuvent être indigènes ou d’origine exotique.

Espaces propices au fleurissement

Le fleurissement peut être réalisé dans différents espaces. Notamment : les parcs, les places publiques, les trottoirs, les dépendances routières, les jardins d’accueil ou encore les cimetières.

Évolution des concours « Villes & Villages Fleuris »

Les concours « Villes & Villages fleuris » ont initialement mis l’accent sur l’abondance des floraisons annuelles. Cependant, le fleurissement est aujourd’hui plus raisonné, par souci d’une plus grande cohérence environnementale et dans le but d’aboutir à des solutions plus fonctionnelles.

Le fleurissement de pleine terre est préféré aux suspensions, qui sont plus consommatrices en eau et en engrais. L’utilisation des plantes vivaces est également encouragée, car elles apportent un peu plus de pérennité aux aménagements et allègent la gestion des massifs floraux.

Avantages des vivaces

Les plantes vivaces ne nécessitent en effet pas d’arrosages répétés. Combinées à l’utilisation d’un paillage et plantées en densité correcte, elles limitent fortement le temps d’entretien de ces massifs.

Sélection des plantes pour les pollinisateurs

Afin de favoriser les pollinisateurs, il convient de sélectionner des plantes à fleurs simples.
Les fleurs simples ont une seule rangée de pétales. Ainsi cela facilite l’accès au nectar et au pollen pour les abeilles, les papillons et autres pollinisateurs. Les formes complexes de fleurs peuvent parfois rendre plus difficile l’accès aux parties reproductrices des fleurs.

Exemple de massif au fleurissement raisonné

La partie du massif au fleurissement raisonné est recouverte d’un paillage à base de chanvre ou de Miscanthus par les jardiniers afin de limiter le développement des adventices.

Dans les espaces reculés des centres villes et dans les campagnes, les plantations indigènes sont privilégiées tant au niveau des arbres et des arbustes que des fleurs. Les semis raisonnés de prairies fleuries, composées d’espèces sauvages et indigènes, sont également à encourager.

Valorisation de la végétation spontanée

Ces espèces s’adaptent mieux à notre climat, à nos sols et à la concurrence d’autres plantes. Ainsi gestion en sera aussi plus aisée, l’énergie étant dispensée aux espaces plus structurés.

De plus, nombre d’abeilles sauvages dépendent directement des fleurs sauvages et parfois de manière exclusive. Il est donc important de mieux considérer la végétation spontanée qui nous entoure.

Floraisons précoces pour les pollinisateurs

Les floraisons précoces apportent de la nourriture aux premières abeilles sauvages, les moins sensibles au froid, telles que les bourdons, les andrènes, les anthophores et les osmies qui se reproduisent dès les premiers beaux jours du printemps. Les adultes, à peine sortis de leur léthargie, doivent rapidement trouver une source de nourriture afin de reprendre force et approvisionner les cellules larvaires qui accueilleront la nouvelle génération.

Le fleurissement raisonné est une solution efficace afin de favoriser les pollinisateurs. Il permet de créer des espaces verts plus attractifs pour ces insectes indispensables à la biodiversité.

Recommandations pour un fleurissement raisonné

Voici quelques recommandations :

• Utiliser des plantes mellifères, indigènes ou d’origine exotique, dans les espaces verts publics et privés.
• Préférer le fleurissement de pleine terre aux suspensions.
• Utiliser des plantes vivaces, qui sont plus pérennes et moins consommatrices en eau et en engrais.
• Pailler les massifs, afin de limiter le développement des adventices.
• Favoriser les floraisons précoces, qui sont essentielles pour les premières abeilles sauvages.

En suivant ces recommandations, chacun peut contribuer à préserver la biodiversité et à protéger nos pollinisateurs.