06 Déc Lutte contre le varroa
Un constat problématique
De plus en plus d’apiculteurs rencontrent des difficultés à maintenir un taux d’infestation en varroa suffisamment bas pour ne pas impacter :
- La santé et la dynamique des colonies
- L’efficacité des traitements
- La production de miel
- La survie des colonies au passage hivernal
La lutte « bio » contre varroa se base essentiellement sur un nombre limité de médicaments homologués, le recours à différentes méthodes zootechniques et une bonne connaissance du cycle des abeilles et du parasite.
La connaissance des cycles* de l’abeille et de son parasite est importante quel que soit le type de lutte.
La surveillance des populations de varroas
Dans le cadre d’une lutte « bio », la surveillance des chutes naturelles ou le comptage des varroas phorétiques* est inévitable
La lutte contre le Varroa en apiculture biologique n’est pas simple.
Plus qu’en apiculture conventionnelle, elle nécessite le recours à la combinaison de différents moyens de lutte :
• Médicamenteux : dont l’efficacité est limitée,
• Zootechniques* : dont les principales techniques consistent en l’encagement de reine et le retrait de couvain mâle.
En plus d’un traitement systématique de fin de saison, un traitement hivernal complémentaire et le recours à au moins une intervention basée sur des méthodes zootechniques sont nécessaires.
Les traitements en lutte « bio »
Les substances utilisables en apiculture biologique pour lutter contre levarroa sont :
- L’acide formique ou oxalique
- Le menthol
- L’acide lactique
- Le thymol
- L’eucalyptol
- Le camphre
En 2017, en France, cinq médicamentscontre levarroa sont homologués et distribués :
- Apiguard®
- Apilife Var®
- Thymovar®
- MAQS®
- Api Bioxal®
Les méthodes zootechniques
En complément des traitements, les méthodes zootechniques* sont très intéressantes
Ces méthodes permettent d’éviter l’introduction d’intrants dans la colonie et pallient aux efficacités parfois limitées des médicaments homologués.
Le piégeage dans le couvain mâle
Cette technique appliquée à trois à quatre reprises entre mi-avril et début juillet permet de ralentir la dynamique de population des varroas. Une étude alsacienne montre une baisse de 25% en moyenne du nombre de varroas en fin d’année.
Le blocage de ponte par encagement de reine
L’objectif est de provoquer une rupture de ponte artificielle durant la saison apicole. Cette méthode est particulièrement intéressante lorsqu’elle est couplée avec un traitement à base d’acide oxalique (Api Bioxal®), surtout dans les régions où il n’y pas toujours un arrêt de ponte naturel. Il faut cependant souligner que bien que très efficace cette action est ponctuelle et ne protège pas la colonie d’éventuelles réinfestations ou d’un développement de la population en varroas résiduels avant la mise en hivernage.
En lutte conventionnelle ces méthodes zootechniques sont conseillées mais ne sont pas une nécessité. En lutte biologique, en revanche, il est indispensable de pratiquer au moins une de ces méthodes afin d’atteindre des niveaux parasitaires satisfaisants dans les colonies.
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