Les abeilles et l apiculture

Abeilles sauvages et pollinisation

Lorsque l’on parle d’abeilles, on a tendance à penser à nos abeilles domestiques. Celle qui vivent en colonie et produisent du miel. Mais elles ne sont pas seules. En effet, il existe plus de 25 000 espèces d’abeilles dans le monde. D’ailleurs, la majorité d’entre elles sont des abeilles sauvages ou solitaires. Cela signifie qu’elles ne vivent pas en colonie exploitées par l’homme. Et donc par conséquent elles construisent individuellement leurs nids.

Des études actuelles montrent que les abeilles sauvages jouent un rôle déterminant dans la pollinisation des plantes sauvages et cultivées.

Grâce à leur grande diversité d’espèces, de nombre d’heures de vol ou de dépendance vis-à-vis des conditions climatiques, les abeilles sauvages sont bien souvent, des pollinisatrices aussi efficaces si ce n’est plus que les abeilles domestiques. Elles peuvent même être les seules pollinisatrices de certaines plantes à fleurs. C’est le cas de l’abeille Mélipone, qui est le seul insecte à avoir la particularité de pouvoir polliniser la fleur de vanille qui donnera alors une gousse de vanille. C’est aussi le cas de l’anthocope du pavot aussi appelée  l’abeille coquelicot, car elle a besoin des pétales de coquelicot pour tapisser son nid.

Ainsi, plusieurs espèces d’abeilles sauvages volent même lorsque les températures et le rayonnement solaire sont faibles et, en particulier pendant les longues périodes de mauvais temps, jouent un rôle important pour la pollinisation, notamment des arbres fruitiers. Les fleurs dont le nectar est difficile à exploiter, évitées par les abeilles domestiques, comme le trèfle rouge, la luzerne ou la tomate, sont pollinisées par des espèces d’abeilles sauvages.

Les abeilles sauvages sont en règle générale les pollinisatrices les plus efficaces:

Quelques centaines d’abeilles maçonnes femelles de l’espèce Osmia cornuta suffisent pour polliniser un hectare de pommiers ou d’amandiers, là où plusieurs milliers d’abeilles domestiques ouvrières s’avéreraient nécessaires. Par ailleurs, pour les cerisiers et le colza, les abeilles sauvages s’avèrent être de bien meilleurs vecteurs de pollen que les abeilles domestiques.

Mais au cours des dernières décennies, la diversité de ces espèces a cependant considérablement diminué. Cela est notamment du à la dégradation de leurs ressources alimentaires et de leurs habitats de nidification.

D’ailleurs, on en parle moins, mais le déclin des abeilles sauvages tout aussi important que celui des abeilles mellifères

Malheureusement, de nombreuses espèces d’abeilles sauvages sont elles aussi en déclin. Les causes sont en partie similaires à celles des abeilles domestiques mais les abeilles sauvages souffrent également de la destruction et de la dégradation de leurs habitats. Ceci entraîne une diminution des ressources alimentaires et la disparition des sites de nidification (diminution des plantes à fleurs, destruction des bocages, utilisation d’herbicides et d’insecticides).

Ainsi, si une grande attention est portée aux abeilles mellifères, dont la mortalité importante inquiète, les abeilles sauvages doivent elles aussi être prises en compte dans un souci de préservation de la biodiversité et de maintien des rendements agricoles.

La majeure partie des abeilles sauvages vit de façon solitaire.

Les abeilles solitaires font généralement leur nid dans la terre… de quelques dizaines de centimètres de profondeur.

Les abeilles sauvages ont un rayon d’action faible, généralement entre quelques dizaines de mètres. Elles vivent donc à proximité de leur source d’approvisionnement. C’est pourquoi leurs nids se situent aux alentours de leur source de nourriture comme les prairies fleuries, les haies et les arbres.

Dans la nature, les abeilles solitaires peuvent nidifier dans des espaces creux, de préférence en forme de galerie, ou dans des tiges qu’elles creusent pour construire la galerie dans laquelle elles vont aménager les cellules de leur nid. Il est donc assez facile de reproduire de tels sites de nidification.

Les abeilles sauvages sont souvent à court d’habitat, alors voici quelques règles à respecter pour poser un nichoir à abeilles sauvages :

Mais n’oublions pas les très nombreuses abeilles sauvages qui nidifient dans le sol. “Les labours et fauches précoces” détruisent leurs habitats.

Comme vous l’aurez compris, les abeilles solitaires sont sujettes à de très nombreuses menaces. Par exemple, certaines abeilles solitaires sont parfois entièrement dépendantes d’une espèce de fleurs. Changer un environnement c’est donc bouleverser leur écosystème. 

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