Les abeilles et l apiculture

Quelles fleurs les abeilles aiment-elles ?

Tout comme les humains, les abeilles en bonne santé ont besoin d’une alimentation équilibrée. Vous pensez peut-être que les abeilles ont un meilleur accès à la nourriture dans les campagnes que dans les villes, mais la vérité est que les abeilles qui vivent dans les zones urbaines produisent plus de miel que celles qui vivent dans des environnements ruraux ! Pourquoi ? Parce que de nombreuses fermes sont des monocultures : soit des champs géants d’une seule plante. En revanche, les villes offrent une plus grande variété de fleurs.

Si vous souhaitez soutenir les abeilles, la création d’un jardin riche en fleurs sauvages, avec beaucoup de nourriture pour elles, est l’une des choses les plus efficaces que vous puissiez faire. Dans cet article, nous vous présentons sept plantes que vous pouvez cultiver pour aider les abeilles.

À quoi servent le pollen et le nectar aux abeilles ?

Lorsque vous voyez une abeille sur une fleur, ce n’est pas parce qu’elle essaie activement de polliniser la plante. Ce n’est qu’un heureux hasard. Ce qui se passe en réalité, c’est que l’abeille et sa colonie a faim !

Les abeilles utilisent le pollen et le nectar comme nourriture. Le nectar leur fournit des glucides, et le pollen est leur source de protéines et de graisses.

Les abeilles à miel mettent le pollen dans des paniers sur leurs pattes et utilisent leur langue pour aspirer le nectar. Imaginez qu’elles collectent des ingrédients bruts. De retour à la ruche, le pollen et le nectar sont placés dans des cellules où ils seront transformés en miel et en une substance appelée « pain d’abeille » qu’elles donnent à leurs petits.

Attendez, mais qu’en est-il des pollinisateurs indigènes ?

Environ 35 % des cultures dépendent dans une certaine mesure des abeilles. Cela dit, elles sont loin d’être les seuls pollinisateurs dont nous devrions nous soucier. Il existe plus de 500 espèces d’abeilles indigènes. Et ce chiffre n’inclut pas les autres insectes utiles comme les papillons et les mites !

Lorsque vous plantez un jardin rempli de fleurs indigènes, vous aidez à la fois les abeilles domestiques et les pollinisateurs indigènes. Plus il y a de plantes à butiner, moins ces espèces auront à rivaliser.

Les 7 meilleures fleurs à planter pour les abeilles

Vous ne voudriez pas que votre épicerie préférée ne soit ouverte qu’un mois par an. De la même manière, un bon jardin pour pollinisateurs comporte des fleurs qui fleurissent tout au long des saisons. Certaines au printemps, d’autres en été et en automne.

1. Monarde (Monarda didyma)

Cette plante aux multiples vertus est très mellifère. De plus, elle fleurit de juin à septembre. Elle était autrefois utilisée pour traiter les piqûres d’abeilles, mais les abeilles sont vraiment obsédées par les fleurs. Il existe une variété de plantes de la famille de la mélisse qui sont indigènes à la Caroline du Nord. La plupart sont aromatiques et ont des fleurs qui fleurissent jusqu’à huit semaines.

2. Indigo sauvage blanc (Baptisia alba)

Ce proche cousin des lupins peu connu en Europe possède des souches très robustes lui permettant de vivre longtemps dans nos jardins mais s’installe lentement. Très tolérant en sol calcaire, cette grande vivace apprécie les sols légers et drainants et tolère la sécheresse estivale. Véritable plante tout terrain le lupin indigo aime le plein soleil et fleurit abondamment en fin de printemps, il est très apprécié des fleuristes outre-Manche pour ses fleurs raides de bonnes tenues. Le Baptisia australis « Alba » est une très belle vivace blanc ivoire, couleur inhabituelle chez ce genre. Son feuillage bleuté très graphique se marie à merveille à ses fleurs blanches.

L’indigo sauvage blanc pousse de deux à quatre pieds de haut et peut tolérer l’argile, le gravier et les sols pauvres.

Cette plante prospère au soleil et avec un arrosage occasionnel, mais elle peut supporter les sécheresses saisonnières ou les inondations.

Après l’hiver, elle entre en dormance jusqu’au printemps suivant. En plus des abeilles, l’indigo sauvage attire aussi les papillons elfes givrés et le papillon proéminent à taches obliques.

Si vous ne trouvez pas d’indigo sauvage blanc en particulier, n’importe quel indigo sauvage fera l’affaire.

quelles-fleurs-les-abeilles-aiment-elles 

3. Échinacée pourpre (Echinacea purpurea)

Les échinacées occupent une bonne place dans les massifs décoratifs. Elles accueillent les abeilles en grand nombre. Cette belle plante vivace attire les abeilles, les colibris et les papillons ! On peut l’acheter sous forme de semis dans la plupart des magasins de jardinage. Veillez à les arroser jusqu’à ce qu’ils s’établissent.

4. Rudbeckie hérissée (Rudbeckia hirta)

Elle porte aussi le nom de « Suzanne aux yeux noirs ». Un incontournable de tous les jardins et prairies. La Rudbeckie hérissée est une plante bisannuelle ou vivace à vie brève au port touffu et buissonnant et au feuillage caduc. D’une croissance rapide, elle mesure 30 à 90 cm de haut pour environ 30 cm de diamètre.

Pour ceux qui ne savent pas encore comment entretenir un jardin, la Rudbeckie hérissée demande très peu de soins. Elle s’accommode bien des sols secs et les plantes adultes sont capables de tolérer l’argile, les sols rocheux, la chaleur et la sécheresse. Tout comme les autres plantes de cette liste, c’est une excellente source de nectar pour d’autres pollinisateurs indigènes, dont le papillon.

Cette espèce vivace au port très buissonnant peut atteindre 2 m de hauteur et produit, de juin à septembre, une abondance de fleurs jaunes composées de 6 à 20 pétales et d’un cœur conique et proéminent de couleur brune.

De plus c’est une plante intéressante à avoir au jardin. Elle a été utilisée par les Ojibwés, en cataplasme contre les morsures de serpents et en infusion pour les rhumes et les vers des enfants.

5. Eupatoire pourpre (Eutrochium purpureum)

Originaire d’Amérique du Nord, l’eupatoire était employée par les Amérindiens qui connaissaient déjà ses propriétés médicinales. Aux États-Unis, elle est surnommée « herbe de Joe Pye » en hommage à un célèbre médecin traditionnel qui aurait guéri avec cette plante des colons atteints de typhus.

Alors que nous entrons dans l’automne, les abeilles ont besoin d’une source de nectar qui dure jusque tard dans la saison. C’est là que l’Eupatoire pourpre entre en jeu. Elle est extrêmement aromatique, ce qui signifie qu’elle attire les abeilles et de nombreux autres pollinisateurs, notamment les colibris.

6. Plume du Kansas (Liatris spicata)

Le liatris, ou plume du Kansas est une plante élégante et originale trop méconnue, qui mérite pourtant une place de choix au jardin. Très graphiques, son port érigé et sa floraison en épis ressemblant à des plumes attirent tous les regards. Elle sera parfaite en bordures ou en massifs. Certaines espèces, appréciant tout particulièrement les zones humides, pareront les abords d’une pièce d’eau.

Cette plante indigène frappante peut prendre quelques années pour pousser à partir de graines, mais leur apparence accrocheuse vaut la peine d’attendre. Si l’idée de partir d’une graine vous intimide, il existe quelques boutiques en ligne qui vendent les bulbes.

7. Verge d’or (Solidago)

Bien connue sous le nom de solidage ou gerbe d’or, la verge d’or est une grande plante vivace très connue et commune dans les régions tempérées à sol fertile et frais où elle prospère facilement et il faut bien le dire, parfois abusivement.

Les espèces de Verges d’or américaines (S. canadensis ou solidage du Canada, S. gigantea ou verge d’or géante) sont aujourd’hui considérées comme des plantes invasives dans certaines régions de France et en Europe. D’ailleurs certaines variétés sont même interdites à la vente.

Ainsi aujourd’hui, on trouve des variétés de verges d’or qui sont moins envahissantes.

Ce genre comporte de nombreuses espèces qui se présentent en touffes vigoureuses plus ou moins hautes mais toujours drageonnantes surtout en sol favorable.  Leurs fleurs en panicules élevées et élégantes jaune d’or sont pourtant très attractives et lumineuses au cœur de l’été et en automne, participant par leurs couleurs chaudes au festival doré de l’automne ; elles sont parfaites en bouquets. Elle peut prospérer même dans les sols pauvres et secs.

La Verge d’or est une plante médicinale très utilisée en homéopathie, dont les propriétés thérapeutiques sont reconnues.

Considérée dans la tradition européenne comme stimulante, sudorifique, tonique, carminative, apéritive et pectorale, on a utilisé la verge d’or pour les rhumes, les affections pulmonaires, les nausées et les douleurs causées par les « vents ». Toutefois, c’est dans les affections rénales (infections telles que colibacillose, cystite ou néphrite, calculs rénaux, albuminurie, oligurie) qu’on l’a surtout employée. Il s’agirait d’ailleurs d’une des meilleures plantes pour fortifier le système rénal. Elle a également servi à soigner la diarrhée, les entérocolites et les entérites, notamment celles dont souffrent les tout-petits lorsqu’ils percent leurs dents. On la leur administrait sous la forme de sirop. Riche en flavonoïdes de type vitamine P, la verge d’or est également utile dans le traitement des varices. À ce titre, elle entre dans la composition de nombreuses spécialités pharmaceutiques.

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