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PLANTE MELLIFÈRE POUR LES ABEILLES : hellébores

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Les hellébores, bien que peu communes à l’état naturel, sont des plantes vivaces herbacées cultivées en horticulture. Elles jouent un rôle crucial pour les abeilles en favorisant le redémarrage des colonies à la sortie de l’hiver.

Nom scientifique : Helleborus niger (hellébore noire) ; Helleborus fœtidus (hellébore fœtide).
Famille : Ranunculaceæ. 
Floraison : janvier-avril. 

Port et cycle de vie

Ces plantes atteignent généralement une trentaine de centimètres de hauteur et se caractérisent par :

Appareil végétatif

Fleurs

Les fleurs des hellébores se distinguent par leur aspect unique :

Floraison des hellébores

La période de floraison s’étend de janvier à avril, débutant parfois dès décembre en horticulture. L’originalité réside dans le fait que les organes femelles (pistil) des fleurs mûrissent avant les organes mâles (étamines), favorisant la pollinisation croisée. La libération du pollen se fait en vagues successives pendant une à trois semaines, ce qui attire fortement les abeilles et les bourdons.

Un point à noter est que les étamines peuvent libérer le pollen dès des températures aussi basses que 1 °C, offrant ainsi une source de nourriture aux abeilles dès les premiers vols.

Intérêt apicole des hellébores

L’intérêt apicole de ces plantes est indéniable grâce à leur floraison précoce et durable. Elles offrent aux abeilles du pollen et un nectar concentré en saccharose (26-41 %) et en fructose, ce qui en fait une source nutritive de qualité pour les colonies à la reprise de l’activité. Les glandes nectarifères peuvent sécréter du nectar de manière continue pendant vingt jours, garantissant ainsi un approvisionnement constant pour les ruches.

Le saviez-vous ?

La dispersion des graines d’hellébore est une affaire bien orchestrée avec l’aide des fourmis ! En effet, ces graines sont dotées d’un petit tissu huileux à leur sommet, appelé oléosome. Les fourmis jouent un rôle crucial en transportant ces graines dans leur nid. Là, elles se régalent de l’oléosome, une source d’énergie précieuse. Cependant, les fourmis ont tendance à rejeter les graines en dehors de la fourmilière, contribuant ainsi à leur dispersion. C’est ainsi que de nouvelles plantes d’hellébore peuvent pousser, profitant à nouveau aux abeilles et aux bourdons !

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