Seule abeille de sa caste, la reine des abeilles est un membre illustre de la ruche. Elle est non seulement unique parmi la population de sa colonie, mais elle est aussi vitale pour le maintien de cette même colonie. Une reine peut pondre jusqu’à 1 500 œufs par jour ! Bien que la ponte soit son activité principale, les reines possèdent de nombreuses autres qualités qui pourraient vous surprendre. Lisez ce qui suit pour en savoir plus sur cette abeille pas comme les autres.
Les reines des abeilles ne sont pas des souveraines
On pense souvent que la reine des abeilles dirige la ruche comme le ferait un monarque, en donnant des ordres aux abeilles ouvrières. Bien qu’elle ait une certaine influence sur le comportement des abeilles ouvrières, la ruche est en fait plus proche d’un système démocratique. La plupart des tâches et fonctions quotidiennes de la ruche sont contrôlées par des phéromones et d’autres signaux chimiques qui semblent se produire instinctivement. Lorsqu’une décision consciente est prise, comme le choix du site de nidification d’un essaim, les abeilles ouvrières décident en votant !
Les reines ne font l’amour qu’une fois dans leur vie
La plupart des insectes vivent peu, mais tu seras peut-être surpris d’apprendre qu’une reine d’abeille peut vivre de jusqu’à à sept ans ! Sa durée de vie dépend généralement du nombre de mâles avec lesquels elle s’accouple. Une reine ne s’accouple qu’une seule fois dans sa vie et stocke le sperme qu’elle recueille dans un organe spécial dans lequel elle puise pour pondre des œufs pour le reste de sa vie. Les reines s’accouplent en l’air avec autant de bourdons que possible. Donc, techniquement, elle a des rapports sexuels plusieurs fois au cours d’un jour ou deux, mais elle ne s’accouple que durant cette courte période de sa vie. Une colonie avec une reine bien accouplée prospère, mais au fil des ans, la reine peut commencer à manquer de matériel génétique. Une fois épuisée, elle ne peut plus s’accoupler. Elle est alors simplement remplacée par l’apiculteur ou par les abeilles elles-mêmes. La plupart des reines pondent bien pendant environ 3 ans.
Tous les œufs fécondés sont égaux
Les abeilles ouvrières remplacent les reines âgées ou dysfonctionnelles en fabriquant une nouvelle reine à partir de l’œuf de leur ancienne reine. Lorsqu’une reine pond un œuf, elle peut pondre un œuf non fécondé ou fécondé. Les œufs non fécondés sont destinés à devenir des faux-bourdons (abeilles mâles), mais un œuf fécondé a le potentiel de devenir soit une abeille ouvrière, soit une reine. Le destin de l’œuf est déterminé par son alimentation. Les larves d’abeilles ouvrières et les larves de reines sont nourries de gelée royale pendant les premiers jours. Au quatrième jour, les larves d’ouvrières passent à un régime à base de miel et de pollen, tandis que les larves de reines continuent à être nourries de gelée royale tout au long de leur développement.
Un combat royal mortel
Lorsque les ouvrières fabriquent une nouvelle reine, elles en fabriquent souvent plusieurs. Cela leur donne la meilleure chance d’élever une reine forte et viable. Cependant, généralement lorsque les nouvelles reines éclosent, elles doivent tuer leurs concurrentes. Une reine qui vient d’éclore va piquer ses rivales non écloses, les tuant alors qu’elles sont encore dans leurs cellules. Si deux reines éclosent en même temps, elles se battent jusqu’à mort sans suive.
Les dards des reines et des abeilles sont différents
La différence entre une abeille domestique et une guêpe, c’est, notamment, que la première -contrairement à la seconde -ne peut piquer qu’une seule fois. Tout est simplement question d’anatomie. C’est la forme du dard de l’abeille qui lui portera le coup fatal.
Bien que les abeilles ouvrières et les reines puissent toutes deux piquer et pondre des œufs, elles fonctionnent chacune un peu différemment.
Le dard d’une ouvrière est en forme de harpon. Une fois enfoncé dans l’épiderme d’un vertébré (dont la peau se rétracte autour du dard), il ne peut ressortir. Pour s’échapper, l’abeille se voit alors contrainte d’abandonner sur place une partie de son abdomen contenant la glande à venin. Éviscérée, l’abeille est donc condamnée à mourir à plus ou moins court terme. Ainsi, l’ouvrière ne survivra pas.
Mais contrairement aux ouvrières, le dard de la reine ne possède pas de crochet et ne reste pas pris dans la peau lors d’une piqûre, car elle a un dard rétractile, ce qui lui évite de mourir.
Seules les abeilles femelles piquent
Il est à noter que seules des abeilles femelles peuvent piquer. L’abeille mâle, connue sous le nom de faux bourdon, ne possède pas de dard et ne peut donc pas piquer.
La cour royale des abeilles/la garde rapprochée de la reine
La cour royale est un groupe spécial de jeunes abeilles ouvrières adultes qui répondent à tous ses besoins. On les voit souvent en cercle face à elle. Elles lui fournissent de la nourriture sous forme de gelée royale — une source de nourriture pure et riche en nutriments. Les quelques déchets corporels produits sont éliminés par sa suite.
Sans les soins constants de sa garde rapprochée, la reine mourrait. Elle compte même sur ses assistantes pour digérer sa propre nourriture. Car les reines n’ont pas les mêmes glandes que les ouvrières. Ainsi pour digérer leur nourriture, les ouvrières leur prédigéré puis lui donne.
La mise au régime de la reine avant la période d’essaimage
La reine des abeilles est entièrement à la merci de ses assistantes pour se nourrir et, à certaines périodes de l’année, les ouvrières mettent leur reine au régime ! Au printemps, les grandes colonies se divisent en deux afin de propager l’espèce. Ce processus s’appelle l’essaimage. Environ la moitié de la colonie, ainsi que la reine, quitte la ruche et part fonder une nouvelle colonie. Les abeilles restantes fabriquent une nouvelle reine et poursuivent leur chemin. L’essaimage est une activité risquée qui nécessite des semaines de planification. L’un des défis est que la reine, qui ne quitte presque jamais la ruche, doit voler sur une grande distance pour établir son nouveau domicile (généralement à plus de 800 pieds du site de nidification d’origine). Les reines des abeilles volent mal en raison de leur taille et de leur poids. Pour remédier à ce problème, les ouvrières limitent la consommation de nourriture de la reine avant l’essaimage. La reine doit perdre un tiers de son poids corporel normal pour pouvoir voler !